• L'espoir : d'autres voix se lèvent

     

       

     ERETZ / PALESTINE  L'ESPOIR : D'autres Voix se lèvent

     

     

    On dit que le petit homme qui nous tourne le dos à tous, tête penchée, mains croisées derrière lui, en fait est un petit garçon de 10 ans, né dans un camp de réfugiés, il y a bien longtemps. Son nom pourrait être hindi, arabe, persan, ou javanais : on l'appelle Handala. Souvenez-vous en : HanDaLa, l'éternel enfant-réfugié sur Terre.

    Assez peu de gens se souviennent où il est né exactement. Quelque part entre Nazareth et la Mer de Galilée, à coup sûr. Son père l'a emmené en Occident, mais il tomba sous les balles d'assassins dans une rue de Londres, et Handala est resté orphelin et réfugié jusqu'à ce jour, doublement abandonné.


    D'autres affirment qu'il est de Kobani, ville kurde de Syrie, et que le petit garçon échoué mort sur une plage de Turquie, Aylan, avec son frère aîné, Galip, n'étaient autres que sa fratrie.

    Derrière les hauts murs de Gaza, où survivent près de 2 millions de personnes enfermées depuis 8 ans, d'autres encore assurent qu'Handala en vérité est un enfant de Gaza, proche cousin des quatre enfants Baker, Zakaria et Ahed, 10 ans comme lui, Ismaïl, 9 ans, Ramiz, 11 ans, dont les vies ont été fauchées par un missile en juillet 2014, sur la plage du port, devant les hôtels vides.

    Mais d'autres encore nous disent qu'Handala n'est pas mort, mais bien vivant aujourd'hui, et qu'il erre sur les rives de la Tisza, entre Serbie, Roumanie et Hongrie, réfugié en provenance de Deraa (Syrie). On l'a même identifié sous le nom de Kinan Masalmeh, et interviewé en quelques mots.

    Après l'assassinat d'un rabbin et de son fils au sud d'Hebron et la mort de 44 personnes dans un double attentat à Beyrouth, Liban, le 13 novembre 2015, jour où 111 Palestiniens ont été blessés par l'armée en Cisjordanie et à Gaza, et le massacre à Paris de 129 personnes (353 blessés) par des tueurs kamikazes au nom de la guerre en Syrie, tout cela le même jour (mais qui s'est soucié du rabbin, des Libanais, des Palestiniens?) - après des vagues aussi vertigineuses de ténèbres et de honte, mais avant qu'il soit rejeté sur les sables mouvants de la normalité et de l'indifférence, peut-être est-il enfin temps d'écouter ce que l'éternel enfant-réfugié a à nous dire :

    “Mon message : s'il-vous-plait, aidez les Syriens! Les Syriens ont besoin d'aide maintenant! Il suffit d'arrêter la guerre, nous ne voulons pas aller en Europe. ARRETEZ SEULEMENT LA GUERRE EN SYRIE!"

    Pas seulement en Syrie. Arrêtez le processus de guerre à son seuil : en Palestine & Israël.

    Inutile de montrer du doigt les dirigeants, qu'il soient syriens, israéliens, palestiniens, libanais, américains, ou autres.

    Pour espérer échapper à cette ténèbre et à sa fatalité, inutile de prendre les politiciens pour des messies... Il suffit de rallumer l'espoir. L'espoir et le sens commun.

    Nous, les Gens, les simples Gens, avons seulement besoin d'être un petit peu plus humains, un petit peu plus responsables, un petit peu plus soucieux de l'Autre. Ne serait-ce que pour chercher d'Autres Voix, des voix qui nous rassemblent face à la peur et à la terreur, à la folie et à la séparation.

    Encore, ne pas attendre la lune et les étoiles de dirigeants auto-désignés ou élus. Ils ne font que ce qu'ils savent faire, qu'ils sont autorisés à faire. Commencez à attendre un peu plus de vous-même... pour enrayer les processus mortels de guerre et de séparation - qui vont de Palestine, d'Israël, du Liban, de Syrie, en France, et au-delà...

     

    Ici, avec Peace Lines, nous avons décidé d'ouvrir une porte sur l'Espoir, pour partager le son de ces Autres Voix qui se lèvent. Puissiez-vous ne pas oublier la voix de Kinan... Puissiez-vous ajouter votre part, d'une façon ou d'une autre, et apporter un peu de lumière dans cette nuit !

     

    Comment lutter contre le pessimisme ambiant ?