• Lettre n°88 - janv. 2015

    DE FRANCE EN DEUIL, DANS LA TOURMENTE 

    « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste » Gébé

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    Avertissement : C’est une rue tranquille de Paris, sans histoires. Une rue parmi des milliers d’autres, aux immeubles de pierre taillée, de six étages, dont on voit à peine les toits d’ardoise. Pourtant, fin janvier 2015, en face de la boulangerie du coin, on y trouve un parachutiste en tenue de combat, gilet pare-balles, le béret rouge vissé sur le crâne, son fusil-mitrailleur en bandoulière, prêt à l’emploi. Embusqué sous un porche, sur l’autre trottoir, un autre est là, qui jette un regard tendu sur tout passant tardif dans la nuit qui tombe.

    Ils montent la garde devant un « centre communautaire juif » que rien pourtant ne désigne à l’attention, aucun panneau, aucun signe extérieur. Ce centre n’existe que depuis quelques années. Combien de temps cette garde va-t-elle durer ?

    En quelques heures, en un mois, tout a basculé. Ce n’est plus le même pays. Chacun rame nerveusement avec le courant, tâchant de garder lèvre supérieure, menton au-dessus du niveau de l’eau. Aux Messageries (Peace Lines) nous avons observé non pas une rituelle minute, mais trois semaines de silence, de sauvegarde, sous le déluge des interventions successives. Chaque jour, nous avons sauvegardé des articles, des analyses dans la rubrique « Média : Articles à Lire ».

    Lire : en prendrez-vous le temps ? Un ancien ministre français de l’éducation à qui l’on demandait tout récemment quelles solutions il préconisait face à la tourmente dans laquelle son pays est plongé,  conseillait de « retourner à une pratique de lecture ». Maintenant. Avant que davantage de chaos et de confusion nous frappent tous. Après tout, cette « guerre » n’est-elle pas entre ceux qui savent lire, dessiner, et les autres, qui ne le savent pas ? Si Martin Luther King voyait juste, « c’est encore une des tragédies de l’histoire humaine que ‘les enfants des ténèbres’ soient fréquemment plus déterminés et plus actifs que les ‘enfants de lumière’ ».

    Lorsqu’un ami rabbin me conduisit à la rencontre de Bédouins, au sud-est de Jérusalem, il n’y a pas si longtemps, je leur donnai un petit livre (anglais-arabe) de pensées de Martin Luther King, comme signe d’échange et de fraternité humaine. L’un d’eux, après l’avoir ouvert, soucieux, me demanda ce qu’étaient les « enfants des ténèbres ». En France, en ce mois de janvier 2015, c’est devenu très clair, ce que des « enfants des ténèbres » déterminés peuvent être, et faire. Quant à ceux qui vont s’opposer à eux et les empêcher de semer davantage la désolation, je suppose que c’est à chacun de nous maintenant de se mettre à penser, ensemble, et de prendre position. L’Histoire redevient binaire, comme jour et nuit, et c’est à nous d’y voir clair, toute affaire cessante. Toute affaire cessante, la vie continue…

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    2005 – 2015 : FINI DE RIRE ?

    Y voir clair. Cette avalanche n’a pas déferlé sans précédents, sans signes avant-coureurs. A-t-on oublié les émeutes de 2005 ? 2005 : année noire en France. Pour mémoire : voici dix ans, le 29 mai 2005, un peu plus de 15 millions d’électeurs français (près de 55%) rejetaient le Traité pour une Constitution Européenne, à l’effarement de leurs voisins (en Espagne, 77% des électeurs l’avaient approuvé), empêchant ainsi toute rédaction constitutionnelle jusqu’en 2008. Cinq mois après ce 29 mai, des émeutes explosaient dans des dizaines de villes et banlieues françaises, laissant 4 morts derrière elles, et 126 blessés parmi les pompiers et les forces de police. 9.000 véhicules ont alors brûlé, ainsi que des dizaines d’écoles, de gymnases, d’entrepôts, de commerces. La France était devenue l’homme malade de l’Europe.

    Après le 7 janvier 2015, elle est devenue l’homme blessé de l’Europe.

    2005-2015 : Dix années sont passées, en spirale descendante, et le Premier Ministre français vient de mettre le doigt sur la plaie, évoquant « les ghettos, l’apartheid territorial, social et ethnique ». Y a-t-il un risque d’autres attaques de ce type dans un futur plus ou moins proche ? Ce pays est-il en guerre, ou bien au bord d’une guerre civile ? Avec davantage de tueurs en train de s’armer pour les prochains carnages contre les Juifs en premier, suivis par d’autres, journalistes en tête, comme en Algérie lors de la Décennie Noire, où les journalistes furent les premières cibles (souvenez-vous de Tahar Djaout) ?

    Après le 7 janvier 2015, trois pleines semaines de stupeur, d’incrédulité. Comment quiconque pouvait vouloir attenter à la vie d’un être aussi non-violent que Jean Cabu, aussi joyeux drille que Georges Wolinski, aussi digne que Philippe Honoré ? Imagine-t-on des assassins s’en prendre aux Trois Hommes dans un Bateau ? Pour de vrai, comme disent les enfants ? On reste sans voix. A qui parler ? Est-ce donc la fin ? Du rire ? De l’insouciance ? De la liberté d’exprimer ce que l’on ressent ? Comment continuer ?

    Et puis, le 11 janvier, un million et demi de personnes ont défilé dans Paris, avec toutes ces sommités en tête de cortège : 18 Premiers Ministres européens (de l’Angleterre à la Hongrie, de Suède en Slovénie, Croatie…), avec des Premiers Ministres non européens (Turquie, Israël…), des personnalités éminentes de 7 autres pays européens (Allemagne, Espagne, Italie…), du Kosovo aussi, de Serbie, de Palestine, de Suisse. On a compté 6 présidents africains (Bénin, Congo, Gabon, Mali, Niger, Sénégal), avec le roi et la reine de Jordanie. Même les cloches de Notre-Dame sonnaient le glas !

     

    LE BESOIN DE COMPRENDRE

    Il a suffi de trois hommes, déterminés à tuer et à se faire tuer, pour paralyser un pays de 66 millions – pays riche et reconnu, qui vient seulement d’être dépassé par le Royaume-Uni en tant que 5ème puissance économique mondiale.

    Trois hommes nés et éduqués en France, qui ont trouvé le financement de leurs armes auprès d’une société française de crédit, pour une « misère » : un montant de 6.000 €. Somme avec laquelle ils ont pu se procurer ces armes de guerre : lance-roquette, Kalashnikov, Skorpion, revolvers Tokarev, et les munitions nécessaires pour leurs attaques. Les enquêteurs signalent qu’il s’agit là de pratiques courantes chez les candidats au jihad – ils empruntent de sociétés de crédit qui ont pignon sur rue, et considèrent cela comme un butin de guerre, qu’ils ne seront pas tenus de rembourser s’ils émigrent pour l’Etat Islamique ou se font tuer en chemin.

    C’est donc la guerre. Avons-nous oublié que la France était déjà en guerre, depuis le 13 janvier 2013, date de son intervention armée au Mali, contre des jihadistes sahéliens, avec 4.000 hommes ? Fin 2012, elle retirait ses troupes d’Afghanistan, où elle guerroyait depuis 2001, mais pour les redistribuer en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale.

    Désormais, depuis le 7 janvier 2015, 10.000 hommes patrouillent les rues, gares et aérogares de France, et montent la garde devant les synagogues, devant certaines mosquées. Au coût d’un million d’euros par jour.1 Contre un euro la cartouche de Kalashnikov “vendue dans la rue” selon l’un des tueurs, interrogé antérieurement.

    Il a suffi d’un séjour de trois semaines au Yémen, l’été 2011, pour y recevoir une formation au maniement d’armes. Au Yémen, les jihadistes font maintenant l’éloge de ce qu’ils appellent le « jihad individuel », que d’autres nomment « attaques de loups solitaires ». Du type de celle du 21 janvier 2015 à Tel Aviv, lorsqu’un jeune palestinien a frappé une douzaine de personnes à coups de couteau dans un bus, en blessant deux grièvement. Dans son cas, il a suffi d’un couteau de cuisine, et de la volonté de tuer, quitte à y laisser la vie (le tueur de Tel Aviv a toutefois été blessé à la jambe, et a pu être arrêté).

    Les citoyens d’Israël sont confrontés à de telles attaques depuis des années, mais pourquoi faut-il qu’elles frappent la France, d’entre tous les pays d’Europe? Un anthropologue de l’Université de Washington, John Bowen, propose son analyse : « Ce pays a une longue et complexe histoire avec le monde musulman et la religion organisée », affirme-t-il en donnant ses « Trois Raisons pour lesquelles la France est Devenue une Cible du Djihad ».2

    La première raison, dit-il, vient de ce que “la France s’est trouvée plus longuement engagée dans le monde musulman que n’importe quel autre pays d’Occident. Depuis 1830, lorsqu’elle a conquis l’Algérie, elle n’a cessé de voir une bonne part de l’Afrique musulmane comme son arrière-cour. Et après la Première Guerre Mondiale, la France a pris le contrôle de la Syrie et du Liban également (…) Contrairement à d’autres puissances coloniales européennes, les Français n’ont jamais réellement quitté leurs anciennes colonies, continuant à y intervenir économiquement et militairement pour défendre leurs intérêts nationaux en Afrique et au Moyen-Orient. »

    La seconde raison est à chercher du côté de sa « forte tradition d’opposition à toute religion organisée » - depuis la Révolution de 1789, et jusqu’au cœur du 20ème siècle, où prêtres et religieuses sont devenus les cibles régulières de satiristes et de certains chanteurs (de Brassens à Ferré, Renaud…). L’Eglise Catholique ayant perdu l’essentiel si ce n’est la totalité de sa puissance et de son influence, la cible suivante, après le 11 septembre 2001, est devenue l’Islam. Conduisant l’équipe de Charlie Hebdo aux caricatures à répétition de Musulmans et de leur prophète, dans toutes les postures et positions, qui ne pouvaient qu’être perçues comme des offenses, des outrages, par la plupart des Musulmans, aussi bien en France qu’à l’extérieur - le 24 janvier 2015, des milliers de Palestiniens ont manifesté dans les rues de Ramallah, d’Hebron, contre la dernière couverture de Charlie Hebdo, du 14 janvier 2015.

    John Bowen nous donne une troisième raison, pour laquelle la France est dans l’œil du cyclone : la montée du Front National, nationaliste comme son nom l’indique, et europhobe, dont le fondateur s’est illustré en Algérie, chez les para-commandos (dans les années 50), et dont la politique dénonce régulièrement une « incompatibilité fondamentale entre l’Islam et les valeurs françaises », semant ainsi les graines de l’antagonisme et du rejet parmi les citoyens français, en désignant les Musulmans comme « suspects-types ». On a compté plus d’une trentaine d’attaques anonymes de mosquées et de commerces réputés « musulmans » du 7 au 20 janvier 2015 (jets de grenade, tirs d’armes…).

    Reste le germe d’agitation et de violence interne aux Musulmans en question, pointé aussi par Bowen, que l’on trouve chez nombre de ceux qu’il appelle « settlers », les « établis » (« colons », dit-on en Israël…), qui ont quitté l’Afrique du Nord après la Seconde Guerre Mondiale et se sont établis en France dans les quartiers pauvres et les zones industrielles des grandes villes. Pour se retrouver sans emploi à la fermeture des usines – « et ce sont leurs enfants et petits-enfants qui ont explosé de rage en 2005, contre l’exclusion sociale dont ils sont l’objet » insiste Bowen. Si 9.000 véhicules ont brûlé en trois semaines en octobre-novembre 2005, il faut rappeler que trois fois plus avaient déjà brûlé (28.000) de janvier à septembre 2005. S’il n’y a pas de fumée sans feu, comment se propage le feu ?

    Cette analyse n’est pas celle d’un anthropologue américain seulement. Elle semble être partagée par un certain nombre, dans les jours qui suivent le 7 janvier. Depuis les philosophes Edgar Morin3 et Michel Onfray, qui a clairement articulé : « nous avons créé le terrorisme en prétendant lutter contre… depuis des années on mène une politique islamophobe [à l’étranger]… pourquoi en est-on arrivé là ? »4 jusqu’à l’expert en affaires militaires Jean-Dominique Merchet qui a établi le rapport entre la guerre à l’extérieur et la guerre à l’intérieur.5

    L’historien Benjamin Stora, parmi d’autres, avertit que les banlieues étaient bien peu représentées lors de la « marche historique » du 11 janvier.6 Les sociologues Julie Pagis7, Didier Fassin8 ont également exprimé des points-de-vue dissonants – ce dernier opposant « éthique de conviction » à « éthique de responsabilité ». Des responsables politiques aussi, de l’ex-premier ministre Dominique de Villepin9 à l’actuel premier ministre Manuel Valls10, qui partage l’avis de de Villepin, selon qui « je suis Charlie » ne peut pas être le seul message de la France.

    Plus frappant : la lettre de Delfeil de Ton, publiée dans le Nouvel Observateur du 16 janvier 2015.11

     

    QUID DE CHARLIE ? 

    Paradoxe : pour anti-institutionnel qu’il ait toujours été, Charlie Hebdo fait partie intégrante des institutions françaises. Né en 1960 sous le nom Hara Kiri, avec une équipe de dix – Bernier, Cabu, Cavanna, DDT, Fournier, Fred, Gébé, Reiser, Willem, Wolinski – cette première version a duré quelques années, jusqu’à la naissance de Charlie en 1969 (second avatar du même), qui emprunta son nom au héros de Peanuts Charlie Brown, et qui était consacré aux dessins, aux arts graphiques. Charlie a vécu jusqu’à la prise de pouvoir socialiste, avec l’élection de Mitterrand en 1981. Alors il a disparu, faute de public, de soutiens.

    Il renaît en 1992, avec la même équipe fondatrice qu’en 1981 (Cabu, Cavanna, DDT, Gébé, Siné, Willem, Wolinski), dans une troisième version renforcée par le ralliement de Charb, Cyran, Luz, Renaud, Riss, Tignous, Val. Peu à peu, 7 des 10 « historiques » de 1960 disparaissent : Reiser en 1983, Gébé en 2004, Bernier en 2005, Fred en 2013, Cavanna en 2014. Fournier était mort en 1973. DDT avait quitté Charlie dès 1975. De l’équipe de 1992, Cyran s’en va en 2001. Siné est exclu par Val en 2008 (pour un trait satirique contre un fils de Sarkozy, jugé « anti-sémite » par Val). Val est nommé à la tête de Radio France (France Inter) en 2009. Paradoxalement, à la fin 2014 Charlie Hebdo était à l’agonie, avec un tirage réduit à 40.000 exemplaires, et sans perspectives de survie financière. A la barre, Cabu était âgé de 77 ans, Willem de 79, Wolinski 80. Willem, du reste, ne participait guère aux réunions éditoriales, ce qui lui sauva la vie le 7 janvier 2015.

    Rétrospectivement, que cela convienne ou non aux victimes de leur virulence, pour tout francophone né après la Seconde Guerre Mondiale ces dix hommes de 1960 étaient devenus… des monuments nationaux, entre icônes et idoles. Furieusement anti-religieux, de gauche, ils ne manquaient pas une occasion d’attaquer leurs cibles, prêtres, imams, politiciens, et ont exercé un pouvoir sans équivalent jusqu’à présent, en dépit de la chute continue du nombre de lecteurs. Ils étaient une épine permanente plantée dans le conformisme et le respect en général, sans parvenir à freiner, moins encore à se priver de la tentation d’une provocation de plus. « Esprit gaulois », liberté, liberté chérie ?

    A partir de leur virage de 2001, de temps à autres, lorsqu’ils faisaient scandale en publiant de nouvelles caricatures sûres d’offenser les Musulmans, leurs ventes remontaient à 100.000 et plus, mais le verdict économique était tombé : Charlie Hebdo était condamné. Si les tueurs étaient partis en Syrie fin 2014, l’hebdomadaire serait mort de sa mort naturelle, et personne ou presque ne s’en serait rendu compte.

    Retour à DDT, Delfeil de Ton, l’un des trois vétérans survivants (avec Willem et Siné). Il a eu le courage inattendu de se dissocier à deux niveaux. D’abord, comme Bowen, Morin, Onfray, Merchet et de Villepin, il nie tout aspect fortuit au carnage :

    « Cet attentat entre dans le cadre d’une guerre déclarée à la France, mais aussi dans celui de guerres que mène la France,  se mêlant d’intervenir militairement dans des conflits où sa participation ne s’imposait pas, où des tueries pires encore que celle de « Charlie Hebdo » ont lieu tous les jours, et plusieurs fois par jour, et auxquelles nos bombardements ajoutent des morts aux morts… »

    Il nous rappelle ensuite qu’il a fallu un appel téléphonique du Président américain à son homologue français fin août 2013, pour que ce dernier décommande in extremis l’envol de bombardiers français pour la Syrie. « Combien de Syriens la France aurait-elle tués, et probablement tuerait-elle toujours ? Laisser les peuples disposer d’eux-mêmes, n’est-ce pas un principe sacré ? S’ils sont en guerre intestine, de quel droit nous en mêler ? Nous ne comprenons rien à leurs querelles, nous ne faisons que les faire durer davantage et il nous faut nous étonner, ensuite, s’ils les transportent sur notre sol ? »

    Sa conclusion rejoint ce que Fassin, après Max Weber, appellerait une “éthique de la responsabilité”:  « [Charb] était le chef.  Quel besoin a-t-il eu d’entraîner l’équipe dans la surenchère ? Novembre 2011, premier attentat contre « Charlie Hebdo », incendie des locaux après un numéro surtitré « Charia Hebdo ». Je reprends les propos filmés de Wolin, que je repris alors dans « l’Obs » : « Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables… Il fallait pas le faire. »

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    « Mais je vois que Siné m’a demandé 2500 signes. Quand j’aurai écrit ‘La suite la semaine prochaine’, ça les fera juste, les 2500 signes. » avait coutume d’écrire Delfeil de Ton à la fin de chacune de ses chroniques hebdomadaires « Ma véritable histoire d’Hara-Kiri Hebdo ».

    Sans entrer dans la vieille querelle du nombre de signes « espaces compris » ou non, la rubrique Statistiques indique que nous frôlons les 14.000 signes dans un cas, et que nous avons dépassé les 16.700 dans l’autre. Près de 3.000 mots… 215 lignes. Nous nous en tiendrons là pour cette fin janvier 2015. L’essentiel était, à nos yeux, et dans un premier temps, de sortir de cet éboulement, et chercher d’autres voix dans la tourmente.

    Nous vous invitons à consulter la liste des articles retenus sur notre site www.peacelines.org (pas moins de 62 entrées en français en 3 semaines, à la date du 31 janvier 2015) et à nous adresser tous liens, toutes références que vous jugeriez nécessaires.

    S’il est question de liberté d’expression,12 ce site des Messageries de la Paix (Peace Lines) a besoin de vous, de votre écoute, de vos retours, plus que jamais.

     

     

    1 Nathalie Guibert, « Les pièges du plan Vigipirate pour les militaires », Le Monde, 20 janvier 2015

    2 John Bowen, Three Reasons France Became a Target for Jihad, Time Magazine, 8 janvier 2015

    3 Edgar Morin, « Essayons de comprendre… », Le Un, 21 janvier 2015

    4 Michel Onfray, France 2, ONPC, 17 janvier 2015 – lire aussi « Le balai de l’apprenti sorcier », Le Un, 21 janvier 2015

    5 Jean-Dominique Merchet, « Charlie Hebdo : Pourquoi ? », L’Opinion, 13 janvier 2015.

    6 Benjamin Stora, « Il faut préserver les principes républicains tout en s’adressant aux minorités », Le Monde, 19 janvier 2015.

    7 Julie Pagis, « Quand nos enfants tuent nos pères », Libération, 16 janvier 2015,

    8 Didier Fassin, « ‘Charlie’ : éthique de conviction contre éthique de responsabilité », Libération, 19 janvier 2015

    9 Dominique de Villepin, « ‘Je suis Charlie’, ça ne peut pas être le seul message de la France », Le Figaro, 19 janvier 2015

    10 Manuel Valls, « Manuel Valls évoque ‘un apartheid territorial, social, ethnique’ en France », Le Monde, 20 janvier 2015

    11 Delfeil de Ton, « Fais-moi mal, Charlie », le Nouvel Observateur, 16 janvier 2015

    12 Robert Maggiori, « Protéger l’expression dans la liberté », Libération, 28 janvier 2015